2015
Cette série de photos reflète un désastre urbanistique espagnol. En MURCIE au début des années 2000, région aride et désertique, de nombreux «Golfs Resorts» ont commencé à pousser comme des champignons. Ces complexes proposant des parcours à 18 trous ainsi que des infrastructures luxueuses et énergivores modifient le paysage et contribuent à l’appauvrissement galopant des ressources naturelles.
Les côtes étant saturées de constructions, les projets qui se développent dans les terres tentent d’attirer les flux de touristes avec un nouvel argument: le golf. Les complexes qui voient le jour sont surtout destinés à des étrangers, souvent retraités qui viennent y vivre en autarcie. Autour des greens, s’élabore un dispositif urbanistique couvrant tous les services nécessaires : magasins, restaurants, piscines, banques…
Il faut beaucoup d’eau pour alimenter un Golf Resort. Entretenir un golf de 18 trous correspond a la consommation d’eau d’une ville de 12’000 habitants. La crise immobilière de 2008 s’est ajoutée au problème d’approvisionnement hydraulique. Les conséquences sont lourdes: La plupart de ces projets pharaoniques ont été abandonnés en cours de construction. Si certains sont encore semi-habités, beaucoup ont été désertés, laissés à l’état de friche.
« Un golf, ça boit comme un trou » titrait le magazine Temps Présent de la chaîne publique RTS en 2009.
Retour pour un reportage sur ces mêmes lieux en 2015.